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Julie Paquin

Maîtrise en criminologie, directrice adjointe de l’analyse, Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction

« Il faut croire en l’efficacité des outils d’analyse développés au cours de notre formation. Ils ont toute leur place sur le marché du travail, y compris, et peut-être surtout, au sein de milieux atypiques pour les criminologues. »

Depuis le mois de mars 2012, Julie prête ses capacités d’analyse et son habileté à disséquer des situations souvent opaques et complexes à la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC).

Enquêteur civil à l’Autorité des marchés financiers, où elle retournera une fois le rapport de la CEIC déposé, Julie a été pressentie pour procéder à l’analyse des éléments d’information et participer à la planification stratégique de la Commission. 

« Difficile de refuser un tel défi, même pour quelqu’un qui se plaît autant dans son travail, lance-t-elle. Tous les membres de cette commission sont au service du public et de la mise à jour de la vérité. Cette mission est pour moi fondamentale. » 

Aujourd’hui, le mandat qu’elle remplit avec diligence à la CEIC évoque à plusieurs égards ses études de deuxième cycle, plus particulièrement son mémoire de maîtrise.

À l’époque, son directeur lui avait proposé une étude de cas sur la Commission d’enquête sur le crime organisé (CECO). Cette commission avait captivé l’attention publique en 1973, levant en partie le voile sur la vente de viande avariée et la proximité entre les groupes mafieux et la classe politique.

Estimant a priori ce projet trop peu concordant avec ses préférences et son cheminement de carrière, Julie a malgré tout fait confiance à son directeur. « L’examen des éléments de preuve m’a plongée dans une histoire fascinante. Mon parcours professionnel m’a constamment ramenée à ce mémoire et aux compétences développées à travers sa rédaction. »

Point de départ d’une fructueuse et singulière carrière, l’École de criminologie a fourni à Julie les bases d’une expertise en criminalité de type « col blanc », mais surtout une passion pour la profession, insufflée par l’engagement de ses professeurs et leur ouverture aux échanges d’idées. Elle a d'ailleurs joint le marché de l'emploi quelques jours à peine après le dépôt du mémoire de maîtrise.

D’abord embauchée à titre contractuel par la Sureté du Québec, Julie a su se rendre indispensable au corps policier de la province et à ses multiples escouades. En sept années de service, elle a travaillé à des problématiques de fraude fiscale, agi en tant qu’analyste en chef et contribué à la mise en place d’un service d’enquête sur la criminalité financière organisée, gagnant au passage la confiance de ses collègues. 

« J’ai remarqué au cours des dernières années combien l’angle d’analyse d’un criminologue est une plus-value aux travaux généralement menés par des avocats ou des diplômés en administration », affirme-t-elle, soulignant le potentiel à dévier de l’ornière traditionnelle de la profession.

Le conseil de Julie : « Il faut croire en l’efficacité des outils d’analyse développés au cours de notre formation. Ils ont toute leur place sur le marché du travail, y compris, et peut-être surtout, au sein de milieux atypiques pour les criminologues. Certains créneaux peu exploités, comme la criminalité économique, offrent des occasions stimulantes à qui sait s’y faire valoir. »