Hélène Simon
Maîtrise en criminologie, directrice des programmes, Direction générale adjointe aux programmes, à la sécurité et à l’administration, Direction générale des Services correctionnels du Québec
« L'obtention d'une maîtrise en criminologie m'a permis d'occuper des emplois de nature plus stratégique, faisant appel à mes capacités de recherche, incluant la rigueur intellectuelle exigée par cette formation de deuxième cycle. »
Hélène dirige une équipe pluridisciplinaire composée notamment de criminologues, de sociologues, d’anthropologues, de psychologues, de travailleurs sociaux et d’experts en mesure et évaluation de programme. Gestionnaire aguerrie comptant 30 années d’expérience, elle exerce un rôle de chef de file au Québec en matière de sécurité et de gestion des programmes.
Concrètement, Hélène doit démontrer, à l’image de son domaine d’expertise, de fines capacités analytiques dans le traitement de problématiques aux fondements et implications hétérogènes.
« La criminologie se situe au carrefour de plusieurs disciplines, dont la psychologie, la sociologie, les sciences politiques et le droit, explique-t-elle. Au ministère de la Sécurité publique (MSP), j’ai œuvré tant aux affaires policières, aux services de gestion qu’aux services correctionnels. »
Titulaire de maîtrises en administration publique et en criminologie – acquise à l’UdeM –, Hélène a choisi l’École de criminologie afin d’acquérir une formation qu’elle qualifie de décloisonnée, permettant une polyvalence dans le développement des connaissances et des aptitudes.
« L'obtention d'une maîtrise en criminologie m'a permis d'occuper des emplois de nature plus stratégique, faisant appel à mes capacités de recherche, incluant la rigueur intellectuelle exigée par cette formation de deuxième cycle », affirme-t-elle.
Jumelée à son dynamisme et à sa générosité, la formation d’Hélène a servi d’assise à une carrière prolifique. Au service du ministère de la Sécurité publique depuis 1989, elle a donné une orientation communautaire et sociale à une bonne partie de ses travaux, écrits et engagements, et ce, depuis ses études universitaires.
Hélène a aussi joué un rôle de première importance dans la conception et la mise en place de plans d’action et d’intervention du gouvernement, soit La réinsertion sociale des personnes contrevenantes : une sécurité durable (2010-2013) et Gangs de rue : agissons ensemble (2007-2010), deux documents phares dans la prévention et l’encadrement de problématiques actuelles.
Également conférencière et formatrice accomplie, elle a présenté au fil des ans de nombreux exposés lors de colloques et forums. La direction municipale en sécurité urbaine, la prévention de la fraude et de l’exploitation chez les aînés, les jeunes en difficulté et la prévention de la criminalité figurent au nombre des thèmes qu’elle a abordés.
Le contact humain reste cependant l’élément central de son métier. « Ce qui m’a le plus marqué [dans ma carrière], ce sont toutes ces années où j’ai pu accompagner des étudiants dans leur stage ou dans leur premier emploi au Ministère, ou encore échanger avec des professionnels, développer des liens significatifs de partenariat tant gouvernementaux que communautaires, et ce, dans plusieurs secteurs : universitaire, policier, judiciaire. »
Malgré toutes ces réalisations, plusieurs défis restent à relever pour la criminologue et ses pairs. Elle évoque entre autres la communication en matière de sécurité publique. « L’information au public me semble l’aspect le plus négligé à l’heure actuelle », indique-t-elle, soulignant l’importance de mieux faire connaître les bonnes pratiques établies par les intervenants du milieu.
Le conseil d’Hélène : « L’ouverture d’esprit permet l’avancement des connaissances, et les seules limites que nous avons sont celles que nous nous imposons. »