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Contrôle biométrique : «Porte ouvre-toi!»

Plus besoin de clés pour entrer chez soi! Il suffit de poser un doigt sur une plaque identificatrice reliée à un ordinateur et celui-ci déclenche l'ouverture de la porte s'il y a concordance avec les données de sa mémoire.

 

Dans le film Retour vers le futur II, on commande même des biens de consommation courante à partir de ses empreintes digitales. Le réalisateur ne s'est pas trompé, sinon qu'aujourd'hui le contrôle biométrique peut aussi se faire grâce à l'œil. La reconnaissance de l'iris est déjà au point. À l'aéroport de Londres-Heathrow, le voyageur pressé peut procéder à son enregistrement à un kiosque de contrôle Eye-Ticket afin de pouvoir passer la prochaine fois en un clin d'œil.

Après le 11 septembre 2001, l'intérêt pour la biométrie s'est transformé en engouement planétaire. Les États-Unis ont investi massivement dans les technologies permettant d'identifier toute personne entrant sur leur territoire. Actuellement, trois grands procédés d'analyse biométrique sont utilisés : l'identification vocale, la reconnaissance de forme de la main et l'empreinte rétinienne. La société française Fichet, spécialiste de la sécurité, a mis au point à partir de ces deux derniers procédés des dispositifs fiables de contrôle d'accès. Mais, pour fonctionner, la technologie doit au préalable s'appuyer sur des bases de données à partir desquelles seulement il devient possible, par comparaison, de procéder à une identification.

Devant les craintes associées à la constitution de fichiers, des voix s'élèvent. «La mise en place de moyens de surveillance trop intrusifs et la collecte de renseignements personnels qui ne sont pas nécessaires aux fins visées sont des pratiques inadmissibles», selon Benoit Gagnon, chargé de cours à l'École de criminologie de l'Université de Montréal.

Dominique Nancy

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