Mes recherches portent sur plusieurs aspects de la criminalité et de la réponse policière. Premièrement, certains de mes travaux visent à comprendre où, quand et comment surviennent des infractions criminelles. Parallèlement, je m’intéresse à la planification et à l’évaluation d’interventions visant la prévention et la répression de la criminalité.

Deuxièmement, le traitement policier des infractions criminelles est un domaine d’études en soi. À travers l’exercice de leur pouvoir discrétionnaire, les policiers jouent un rôle crucial dans le déroulement du processus judiciaire. Une meilleure compréhension de ces mécanismes décisionnels permet d’en apprendre à la fois sur la police et sur les grands indicateurs de la criminalité.

Troisièmement, je m’intéresse à la criminalité transnationale, en particulier au trafic de drogues illicites à grande échelle. La relation mutuelle entre criminalité transnationale et politiques pénales est au cœur de mes travaux.

Police et discriminations raciales

Mes recherches actuelles portent sur les discriminations raciales dans les pratiques policières. Les questions de profilage racial, de racisme systémique et, plus globalement, de relations entre la police et les communautés racisées sont au coeur de mes intérêts. Je travaille en collaboration avec des organisations policières dans le but de comprendre les dynamiques qui participent aux disparités de traitement observées dans les recherches. 

La déviance policière et son contrôle
Je m’intéresse aussi à la question de la déviance policière et à son contrôle, et tout particulièrement aux processus d’enquête mis en place. Je cherche d'une part à cartographier l'ensemble des plaintes effectuées à l'encontre de membres des forces de l'ordre au Québec, que ce soit en déontologie, par l'entremise du Bureau des enquêtes indépendantes, de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, des affaires internes ou au criminel. D'autre part, j'ai pour objectif de comprendre comment le sentiment de justice des personnes impliquées (plaignant.e, policier.ère et professionnel.le) se construit, de sorte à identifier les éléments qui participent à améliorer l'expérience de toutes et de tous. Enfin, je travaille également sur ces enjeux dans une perspective comparative internationale, avec des chercheurs allemands, britanniques, japonais et français. 

La privatisation de la sécurité/gouvernance de la sécurité

Mes recherches portent également sur la privatisation de la sécurité, ce qui englobe à la fois des pratiques des milieux privé et public. Je m’intéresse plus particulièrement aux relations entre sécurité privée et police, aux logiques de consommation de la sécurité, aux mécanismes de l’offre et de la demande dans le marché de la sécurité, et à la commercialisation des services de police. Comment la sécurité privée affirme sa position dans le champ de la sécurité? Menace-t-elle la centralité de la police publique? La police tend-elle à son tour à agir de plus en plus comme une entreprise? Quels partenariats sont envisageables entre les deux?