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Pièges à éviter et stratégies en vrac

Certaines stratégies de gestion du stress semblent efficaces en surface et à court-terme, mais peuvent réellement nous nuire et augmenter notre niveau de stress (hello Netflix binge-watching!) et, éventuellement, s’accompagner de détresse psychologique.

Voici donc une compilation des pièges qui, selon notre expérience, sont les plus fréquents chez les étudiant·e·s.

Pièges à éviter

Pièges à éviter

  • Lutter contre le stress
  • Le stress est une réaction par laquelle notre cerveau et notre corps nous avertissent qu’ils ont détecté quelque chose de potentiellement dangereux pour notre survie et/ou notre bien-être. Il est donc contreproductif d’essayer de lutter contre ce mécanisme de protection : mieux vaut apprendre à le reconnaître et le comprendre. Ceci étant dit, tout comme pour n’importe quel système d’alarme, il faut se méfier des alertes inutiles et de celles qui ne s’arrêtent pas, ou au contraire, qui ne se déclenchent pas lorsqu’il y a un danger. Il est donc important d’apprendre à comprendre les raisons qui font que ce système d’alarme se déclenche pour pouvoir mieux juger de la pertinence des alarmes.
  • Entrer dans un combat de lutte contre le stress ne fait que nous épuiser. Non seulement il est impossible d’abolir complètement les réactions au stress, mais cela serait même dangereux, puisqu’elles sont en réalité un mécanisme de protection pour assurer la survie de notre organisme et de nos fonctions vitales. Il est néanmoins tout à fait possible d’apprendre à vivre en cohabitation avec les réactions causées par une situation nous occasionnant un stress.

  • Penser qu’on peut éviter le stress
  • Même si on apprend à mieux gérer son stress, il est impossible d’éviter les sources de stress. Le stress peut se retrouver partout, dans les situations négatives comme positives.
  • Cette métaphore souvent utilisée dans le cadre de la thérapie d’acceptation et d’engagement s’applique très bien à la présente situation: C’est comme si on demandait à un marin d’éviter une tempête… Il ne pourra pas l’éviter, mais il saura gérer la tempête plus efficacement s’il est outillé.

  • Évitement et procrastination
  • L’évitement et la procrastination sont des stratégies d’ajustement au stress qui, à moyen et long termes, sont susceptibles de nuire à notre bien-être et à notre parcours académique.

Selon un sondage effectué en décembre 2020 auprès des étudiant·e·s de l’École de criminologie de l’Université de Montréal, 38% des participant·e·s sentaient faire face au stress de façon inefficace de façon régulière. De plus, plusieurs participants rapportaient utiliser Netflix ainsi que la consommation d’alcool et de cannabis comme stratégies de gestion du stress.

  • L’évitement peut vous sembler efficace sur le coup puisqu’il peut procurer un sentiment de bien-être passager. Combien de fois avez-vous repoussé la rédaction d’un travail ou l’étude d’un examen jusqu’à la dernière minute? Combien de fois avez-vous passé des journées entières à regarder Netflix? Si vous êtes comme nous, vous avez arrêté de les compter il y a longtemps! Quelle différence faites-vous entre l’évitement et la procrastination? Il semble que les deux termes sont utilisés afin de décrire les mêmes comportements.
  • Bien que ces stratégies semblent nous soulager à court terme, ces pièges ne font qu’augmenter le stress, lorsqu'elles sont utilisées à long terme.

  • Rigidité
  • En étant étudiant·e·s, vous savez que votre horaire est réglé au quart de tour, en raison des nombreuses évaluations et échéances à respecter. Et si ce n’était pas assez, la majorité des étudiant·e·s ont aussi un emploi, ainsi que plusieurs autres obligations personnelles.
  • Il peut être difficile de faire preuve de flexibilité lorsque nous nous sentons dans une course contre la montre (en plus de devoir rendre des travaux de qualité).
  • Cependant, la rigidité – sur les plans de l’horaire, des attentes ou des stratégies d’ajustement utilisées – peut, au contraire, augmenter la charge de stress.
  • Lorsque confronté·e·s à une lourde charge de travail entrainant du stress, nous avons tendance à travailler sans cesse, jusqu’à devenir inefficace et ce, malgré tout le temps et les efforts investis. Quoi de mieux que de mettre son focus sur la tâche jusqu’à ce qu’elle soit terminée? Cette façon de penser et d’agir peut être efficace pour une tâche de petite envergure, mais il en est autrement pour les tâches longues et complexes (ex. la rédaction d’un mémoire ou d’un rapport de stage). En effet, la réalisation de tâches complexes exige aussi des temps de repos et des activités plaisantes pour stimuler la créativité, trouver un nouvel angle d’attaque, résoudre un problème ou finaliser la tâche à tête reposée. Il y a beaucoup de vrai dans le proverbe « La nuit porte conseil » !

  • L’isolement et l’armure d’acier
  • En période de stress, il peut être tentant de s’isoler et ne pas parler de notre détresse à notre entourage. Il peut aussi être tentant de croire que nous n’avons pas besoin d’aide pour s’en sortir… même si nous savons très bien que c’est faux, surtout si cela fait déjà quelque temps que nous sommes aux prises avec des soucis, du stress, de l’anxiété ou des difficultés.
  • En effet, la pression d’exceller que nous ressentons en tant qu’étudiant·e·s peut faire en sorte que nous ne voulons pas montrer nos difficultés aux autres, par peur de montrer nos « faiblesses » ou notre vulnérabilité. Sachez toutefois qu’une grande majorité d’étudiant·e·s ressentent cette pression : n’oublions pas que sommes tous dans le même bateau, traversant la même tempête ! Le soutien social est une source inestimable de résilience !

Stratégies en vrac